Coucou !
J'ai compilé toute l'histoire là : https://norine.fr/2021/02/15/tara%c2%b2-le-journal-complet/
Vous trouverez aussi la suite ci-dessous :
17 février 2021
Ugo ca y est enfin, le soleil est revenu. Hier c'était mardi gras, on a passé un super moment. Chaque année, pour célébrer l'Unique, la Duchesse de Savoie annonce un thème pour tous les habitants du duché. On s'est tous déguisés en arlequins. C'était vraiment un choix sympa, il y en avait de toutes les couleurs ! Certains avaient mêmes des losanges qui changeaient de couleur. On était pas loin de la crise d'épilepsie.
Comme le veut la tradition, les gens sont venus des campagnes alentour en coche. Il en venait de partout, tous déguisés, et les véhicules remplis de farine, d'œufs, de sucre... Toutes les églises et les écoles ont installé de grandes tables dans les rues, et y ont préparé des crêpes, des gaufres et des rissoles, mes préférées ! J'adore cette journée ! Surtout qu'on n'a pas cours car tous les professeurs sont réquisitionnés pour les préparations des gourmandises. Heureusement qu'on a gardé uniquement cette partie de la tradition, sinon il aurait fallu enchaîner avec le carême, et là...fini les sucreries. Je suis certaine que Maxime, sportif comme il est, n'y aurait pas survécu !
Même papa a pu venir alors que pourtant son travail ne lui laisse pas beaucoup de temps. Je crois qu'il va bientôt avoir une promotion, du coup il n'arrête pas, on ne le voit pas beaucoup.
Pendant le défilé, à un moment j'ai eu une sensation étrange. Comme quelqu'un qui m'observait. J'avais l'impression de voir toujours le même arlequin qui me regardait et me souriait. Je crois que c'est toutes ces couleurs, ça m'a attaqué la rétine et le cerveau !
A tel point que j'ai eu la honte de ma vie... Tu ne devineras jamais sur qui je suis tombée...littéralement "tombée". Ugo, c'était lui. Le garçon. Celui avec le parapluie. J'en suis certaine, j'ai reconnu ses yeux. Et sa manière de parler aussi.
J'avançais, et je regardais partout si je voyais cet arlequin. J'aurais vraiment juré qu'il m'observait. C'est là que mon corps a tapé dans quelque chose, enfin plutôt quelqu'un. Ca m'a fait trébucher de surprise et je me suis affalée dans ses bras. Heureusement qu'il m'a retenu quand même, car sinon j'allais terminer ma course par une violente rencontre avec le sol.
Quand il m'a relevé, c'est là que je l'ai reconnu. Mes yeux se sont plongés dans les siens, on aurait dit que tout le carnaval s'était arrêté.
Il a rigolé. Je crois qu'il va vraiment me prendre pour une débile. En fait, je ne sais même pas s'il m'a reconnu. En même temps, on ne s'est vu qu'une seule fois. Et puis il ne m'a jamais reparlé...Enfin.... Il faut que j'arrête toutes ces questions débiles.
Je crois qu'il m'a parlé de mon collier, tu sais celui avec le tau. Il a dit quelque chose du style "tu n'as pas ton pendentif aujourd'hui, c'est dommage il est joli, tu devrais le porter plus souvent". Mais, je ne comprends pas...Comment il connaîtrait mon collier, je ne le mets qu'une fois par an, au cimetière. On se serait croisé là bas?
Tu sais quoi Ugo...à partir de demain, je crois que je vais le porter tous les jours.
J'ai compilé toute l'histoire là : https://norine.fr/2021/02/15/tara%c2%b2-le-journal-complet/
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17 février 2021
Ugo ca y est enfin, le soleil est revenu. Hier c'était mardi gras, on a passé un super moment. Chaque année, pour célébrer l'Unique, la Duchesse de Savoie annonce un thème pour tous les habitants du duché. On s'est tous déguisés en arlequins. C'était vraiment un choix sympa, il y en avait de toutes les couleurs ! Certains avaient mêmes des losanges qui changeaient de couleur. On était pas loin de la crise d'épilepsie.
Comme le veut la tradition, les gens sont venus des campagnes alentour en coche. Il en venait de partout, tous déguisés, et les véhicules remplis de farine, d'œufs, de sucre... Toutes les églises et les écoles ont installé de grandes tables dans les rues, et y ont préparé des crêpes, des gaufres et des rissoles, mes préférées ! J'adore cette journée ! Surtout qu'on n'a pas cours car tous les professeurs sont réquisitionnés pour les préparations des gourmandises. Heureusement qu'on a gardé uniquement cette partie de la tradition, sinon il aurait fallu enchaîner avec le carême, et là...fini les sucreries. Je suis certaine que Maxime, sportif comme il est, n'y aurait pas survécu !
Même papa a pu venir alors que pourtant son travail ne lui laisse pas beaucoup de temps. Je crois qu'il va bientôt avoir une promotion, du coup il n'arrête pas, on ne le voit pas beaucoup.
Pendant le défilé, à un moment j'ai eu une sensation étrange. Comme quelqu'un qui m'observait. J'avais l'impression de voir toujours le même arlequin qui me regardait et me souriait. Je crois que c'est toutes ces couleurs, ça m'a attaqué la rétine et le cerveau !
A tel point que j'ai eu la honte de ma vie... Tu ne devineras jamais sur qui je suis tombée...littéralement "tombée". Ugo, c'était lui. Le garçon. Celui avec le parapluie. J'en suis certaine, j'ai reconnu ses yeux. Et sa manière de parler aussi.
J'avançais, et je regardais partout si je voyais cet arlequin. J'aurais vraiment juré qu'il m'observait. C'est là que mon corps a tapé dans quelque chose, enfin plutôt quelqu'un. Ca m'a fait trébucher de surprise et je me suis affalée dans ses bras. Heureusement qu'il m'a retenu quand même, car sinon j'allais terminer ma course par une violente rencontre avec le sol.
Quand il m'a relevé, c'est là que je l'ai reconnu. Mes yeux se sont plongés dans les siens, on aurait dit que tout le carnaval s'était arrêté.
Il a rigolé. Je crois qu'il va vraiment me prendre pour une débile. En fait, je ne sais même pas s'il m'a reconnu. En même temps, on ne s'est vu qu'une seule fois. Et puis il ne m'a jamais reparlé...Enfin.... Il faut que j'arrête toutes ces questions débiles.
Je crois qu'il m'a parlé de mon collier, tu sais celui avec le tau. Il a dit quelque chose du style "tu n'as pas ton pendentif aujourd'hui, c'est dommage il est joli, tu devrais le porter plus souvent". Mais, je ne comprends pas...Comment il connaîtrait mon collier, je ne le mets qu'une fois par an, au cimetière. On se serait croisé là bas?
Tu sais quoi Ugo...à partir de demain, je crois que je vais le porter tous les jours.